Souverains & unis

Sommaire

  • Nous vivons une époque formidable : une révolution mondiale
  • Epilogue

Nous vivons une époque formidable : une révolution mondiale

Une vision claire de la situation

Thèse n°1 : Nous vivons une époque formidable.

Thèse n°2 : Notre époque est révolutionnaire. Une révolution mondiale est en cours, visant à permettre à ceux qui ont déjà l’essentiel du pouvoir, de l’étendre encore à leur convenance.

Thèse n°3 : Le pouvoir, plutôt que de continuer à s’appuyer sur l’apparence de l’expression des citoyens, préfère donner franchement aux entreprises multinationales toute leur part à la prise de décision. Cette révolution dont les premiers acteurs, et bénéficiaires, sont les 3000 individus qui, dans le monde, ont vu leurs revenus et leurs patrimoines croître de manière exponentielle ces trente dernières années, grâce,notamment, à l’économie générée par les NTIC, est également issue d’un mouvement historiquené au XIXe siècle, renforcé par les deux guerres mondiales, visant à mettre en place un Nouvel Ordre Mondial.

Thèse n°4 : Elle trouve des racines encore plus profondes dans les idéologies élitistes qui ont permis d’établir progressivement un monde fondé sur l’argent, et sur la réduction permanente de l’influence de l’Eglise et des valeurs de la chrétienté. Elle aboutit aujourd’hui à une vision apocalyptique, dans laquelle l’humain serait condamné à être détruit par sa trop grande propension à se multiplier, générant une détérioration du climat et des risques de guerre… Elle se nourrit d’une vision fondée sur la capacité des sciences et des technologies à remplacer les humains par des robots, et à permettre à une petite minorité de bénéficier de capacités surhumaines. L’idée de fond est que l’homme peut faire mieux que ce que Dieu en a fait. Nous sommes face à une révolution diabolique.

Caractéristiques de la dystopie

Thèse n°5 : Nous vivons une époque formidable. Pour nous, modestes terriens, tout commença par une campagne massive de désinformation, comme jamais on en a connu. Ensuite, ce fut la confrontation, chez soi, de chacun avec lui-même, et avec les siens. Puis l’obligation d’un déguisement, à la fois de carnaval, et de salle d’opération. Puis l’instauration d’autorisations et d’interdictions temporaires. Puis l’arrivée d’un vaccin miracle pour une maladie encore largement inconnue. Puis le travail à distance. L’utilisation d’Internet pour dialoguer. Puis l’invention d’une nouvelle ségrégation, le pass sanitaire. Tous ceux qui ont lu Klaus Schwab ou entendu Bill Gates savent que ce n’est encore qu’une étape de leur plan. Nous avons vu se diviser nos familles, nos collectifs de travail, nos univers quotidiens, parfois jusqu’à la déstructuration. Puis nous les avonsvus s’unir. Autour d’idées dérangeantes. Autour de croyances sans autres fondements que la narrative médiatique. Nous avons vu poindre en nous un désarroi souvent associé à une colère sourde. Nous ne supportions plus de voir nos frères, nos collègues, nos voisins participer à cette comédie. Tous se transformaient en clowns tragiques.

Thèse n°6 : Il nous fallait nous retrouver, pour nous soutenir, sortir de notre solitude, rire ou simplement converser, pour agir, sortir de notre enfermement. C’est ainsi que sont nés, dans ma ville en septembre, les premiers fils Telegram permettant de se retrouver localement. Nous nous sentions contraints à vivre dans un autre monde. Un monde autre que le monde pervers imposé par l’ingénierie sociale. Et nous avons décidé de vivre dans ce nôtre monde.

Racines et genèse du projet (filiation personnelle)

Thèse DJ1 : Pour ma part, venant au monde au milieu du 20e siècle dans une famille catholique, syndicaliste par mon père, militant infatigable, et nationaliste par ma mère, je choisis que j’allais faire mon affaire de la compréhension de ce monde. C’est au milieu de mon adolescence qu’éclata Mai 68. J’ai vu mes voisins gaullistes rallier la « révolution » pendant une quinzaine de jours pour revenir au Grand Charles à la fin du mois. Révolutionner la société devenait ma raison d’être, ma mission. J’ai dévoré le marxisme pour en comprendre les règles. Treize ans après, la gauche prenait le pouvoir sans que rien ne change fondamentalement. Qu’à cela ne tienne, pendant que certains allaient se vautrer dans l’électoralisme, j’admirais mes camarades allemands qui construisaient une véritable société alternative. J’y ai séjourné à plusieurs reprises pour étudier et vivre cette société alternative. Cela a nourri deux projets : l’habitat groupé ou comment imaginer un immeuble comme un village, et l’économie alternative, que j’allais contribuer avec d’autres à transformer en économie sociale et solidaire, laissant s’interpénétrer le social et l’économie, le projet utopique et la réalité. J’ai même profité de cette période pour pénétrer là où se construisait la comédie politique, les grandes institutions formatrices des « cadres stratégiques » de la société, sans négliger de voyager là où on détruisit le rêve socialiste de nos parents.

Thèse DJ2 : Puis vint le 11 septembre. Voir un aéronef fondre dans la tour est une dystopie choquante pour qui comprend les principes de la résistance des matériaux.Ce fut un dévoilement. Je partis en Algérie peu après,pour quatre ans. Comprendre l’islam. Comprendre la France. Comprendre que la vérité du travail devait rencontrer la force des valeurs traditionnelles. Et que c’est là que vivait la nature.

Thèse DJ3 : En participant au développement des « Rochelais éveillés » dès la fin du confinement, j’avais assez tôt acquis une expérience de mise en réseau de résistants. On a alors parlé de moi au fondateur du tout premier réseau national, etj’ai répondu positivement à la proposition de cet entrepreneur de l’aider à mettre en œuvre son projet, y apportant mon expérience de mise en lien, et de création de projets coopératifs. Le fait qu’il conçoive au départ ce réseau comme une entreprise ne me semblait pas être rédhibitoire, tout comme je n’avais pas prêté attention à la notion de « propriété » des fils Telegram… Je me mettais au service d’un mouvement. Il me voulait au service de son entreprise.

Thèse DJ4 : Je laissais le propriétaire de ce réseau imaginer des bases autonomes rurales. Nous organisions avec l’équipe nationale les modalités de la construction d’un ancrage local unifiant localement les différents collectifs sectoriels qui se mettaient en place.

Thèse DJ5 : le discours présidentiel du 12 juillet 2021 généra une forte multiplication du nombre de membres adhérant au réseau sur la base du refus du « pass sanitaire » et de l’obligation du « vaccin » pour les membres de certaines professions. Les dissensions préexistantes se sont approfondies et j’ai dû réfléchir à une solution pour sortir de cette situation générée par une alliance contre-nature sans risquer de passer pour un diviseur. Aucune des solutions bâties n’a fonctionné.

Le choix de la non violence

Thèse n°7 : Outre ceux qui figurent comme initiateurs de la révolution (Big Money, Big Pharma, Big Média et Big Tech soutenus par les Big deep states), nous avons deux forces en présence : ceux qui ont compris le message clair (et diabolique) de Schwab, et ceux qui se vivent soit comme simplement consommateurs, soit également comme bons citoyens et que nous avons tendance à mépriser sous l’étiquette de moutons. Ces derniers sont à la fois subjugués par la propagande sournoise exercée à leur encontre, et ils sont aussi, et seront de plus en plus, leurs premières victimes.

Thèse n°8 : Nous ne pouvons engager qu’un seul combat : le combat de la vérité. Nous devons garder à l’égard de ces personnes la même bienveillance que celle que nous manifestons à l’égard de nos frères éveillés. En outre, nous le savons bien, s’y trouvent nos parents, nos enfants, nos frères et nos sœurs,nos voisins, nos collègues, nos copains. Ce n’est pas parce que nous avons lu Gandhi que nous sommes devenus non-violents. C’est parce que l’expérience nous a prouvé qu’il n’y a d’autre choix que celui-là. La violence, outil abject des artisans de cette dictature, n’aura pas sa place dans le monde de demain. Nous savons que « le camp d’en face », appellation préférable à celle d’ennemis,n’hésitera pas à pratiquer la violence. Mais ne cédons pas, apprenons à garder notre calme et notre sang-froid, préservons-nous bien de devenir comme eux. S’il le faut nous accepterons la mort, parce que c’est l’humanité qui est en jeu. Ils souhaitent nous exclure, faisons sécession.

Faire sécession

Thèse n°9 : La société qu’on nous propose s’est bâtie en même temps que la classe ouvrière accédait, dans les années 60, à une majorité politique. Mais cette éclosion politique s’est bâtie dans un mouvement marqué à la fin de ces années, par l’éclosion d’une priorité sociétale libertaire dans laquelle les « luttes » entre hommes et femmes, les « luttes » entre peuples et races, allaient remplacer ce qui faisait le fondement de la lutte sociale, centrée sur la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme. Nos ennemis ont ainsi repris à leur compte l’anti-autoritarisme, le collectivisme, l’antiracisme, l’écologie, le féminisme, tout ce qu’exprimait de plus en plus nettement des luttes dans lesquelles nous nous étions engouffrés.

Thèse n°10 : En faisant sécession, nous ne perdons pas de vue l’avenir de nos communautés, de nos nations, mais nous n’assumons pas les aspects de l’organisation dela société qui nous échappent, et vont continuer à nous échapper. Mais si l’armée ou la justice ne sont pas de notre domaine, se défendre est, dans les deux cas, une exigence qui s’impose. Le monde dans lequel on vit est un monde de la quantité. Le monde que l’on construit est un monde de la qualité. Nous sommes une humanité d’amour. Et chacun d’entre nous se doit de respecter tous les autres. La nature est divisée en deux, le féminin et le masculin. Les deux genres et leur combat coopératif sont une merveille en soi. L’unité des contraires crée le perpétuel renouveau.

Thèse n°11 : Une perspective a été mise en place dès l’origine même de S&U : construire des communautés et mettre en place la mise en liens des différentes communautés, de manière à laisser apparaître et exister, de manière discrète et timide dans un premier temps, et progressivement plus ouvertement, une autre manière de construire l’autonomie de notre société, partageant un mode de gouvernance, une forme de mise en réseau, des moyens et un style de communication, des éléments d’organisation politique et juridique au milieu d’une société hostile, la mise en œuvre d’un nouveau modèle économique, radicalement différent de la doxa fondée sur la coupure entre la production et la consommation, entre la conception et la production, et l’utilisation de la coopération comme manière de piéger les faibles qui y participent.

S’organiser en communautés

Thèses n°12 : Les communautés locales sont donc le principe central qui justifie notre mise en mouvement. Elles rencontreront d’autres mises en mouvement et devront donc s’agglomérer par l’intermédiaire de cercles communs qui pourront se mélanger les uns et les autres en fonction des besoins, constituant progressivement un corps politique autonome très éloigné de celui qui fait le pouvoir de nos sociétés aujourd’hui. Nous entrons nécessairement dans une transition entre la société actuelle, que l’on ne reverra plus, et la société future. Il sera difficile de prendre le dessus sur les idées prétendument scientifiques, imposées par la corruption généralisée fondée sur les fortunes acquises grâce à la propriété intellectuelle. Ce sont donc des sociétés de résilience bien plus que de combat, mais dont l’objectif de s’allier les forces vaincues par l’autre camp, devra être permanent. L’unité sera notre force. Il est donc contreproductif de vouloir systématiquement distinguer les contournements prudents des affrontements souvent perdus d’avance, comme des soumissions face aux harcèlements systématiques dont les populations sont l’objet. Le combat que nous menons n’a pas pour but de vaincre. Le leur fera beaucoup de dégâts, mais ne pourra pas plus vaincre. Le monde sortira très affaibli de cette expérience, mais le rafraîchissement généralisé que nous apporterons à la société sera une source régénératrice

Souveraineté individuelle et unité

Thèse n°13 : Il va de soi que le projet des communautés locales, sous les différentes formes avec lesquelles elles apparaîtront ne seront pas nécessairement le résultat de notre travail, mais le résultat du travail de l’ensemble des mouvements, nécessairement divers à cause de la soudaineté de leurs développements, et de leur ancrage dans la réalité, et de leur constitution par des êtres souverains. La question de l’unité, c’est-à-dire de la non-discrimination entre les personnes qui seront passées par les modalités que nous proposons et celles qui auront bénéficié d’une autre organisation, est primordiale. Ce qui compte est l’adhésion au projet de construction du monde de demain, quelles que soient les origines, la religion ou le statut vaccinal de ceux qui nous rejoignent. Ce que préconise S&U sera plus ou moins similairement préconisé par d’autres acteurs, et la question de l’origine des processus mis en place est totalement secondaire. Outre l’organisation de notre monde d’êtres souverains, il sera aussi nécessaire de prendre en charge, chacune à leur manière, et toujours de manière empathique et bienveillante, les populations qui n’auront pas fait le même parcours que nous, à savoir la résistance non violente, le contournement et la sécession, avec pour objectif à la fois de survivre et de construire progressivement les différents éléments du monde que nous façonnerons ensemble. Il va falloir réserver un espace et accueillir deux tendances que nous n’encourageons pas au départ, mais qui se manifesteront nécessairement. D’une part apprendre à accueillir les « vaccinés » repentis, parce qu’ils ont compris les effets secondaires qu’eux ou des membres de leurs familles ont souffert, d’autre part apprendre à influencer toute la tendance dite « gilets jaunes », directement affectée par l’évolution des prix de l’essence, comme de la nourriture. Si de la violence s’exprime dans leurs réactions, nous devrons apprendre à ne pas les condamner, ni à les encourager, mais à les accueillir petit à petit auprès de nous, parce qu’il faut les aider à réparer les trois années de souffrances qu’a été leur combat, et engranger avec eux les trois années d’expérience qu’ils nous apportent.

Thèse n°14 : L’individu dispose de sa propre souveraineté et s’inscrit dans une communauté qui elle aussi doit se donner les moyens d’être également souveraine. Nous ne sommes jamais isolés, nous ne devons pas être pris en compte comme des êtres solitaires, mais comme membres de communautés. Faire reconnaître sa communauté, ses communautés, est un élément politique essentiel de notre projet. Nous proposons de s’investir dans la mise en œuvre de millions de projets pour parer le grand projet diabolique en faisant sécession. Nous voulons donc établir, au sein de la société « normale », des communautés permettant la naissance de nombreux projets, individuels, comme collectifs. Des projets pour survivre, puis vivre durablement. Construire notre réalité. Faire de nos projets les moyens de combattre la société qui n’a d’autre but que d’esclavagiser la grande majorité. En outre, nous avons remarqué à quel point nos envies sont fondées sur l’apprentissage et le partage de connaissances. Apprendre à communiquer pour montrer les communautés que nous formons, c’est aussi l’un des fondamentaux de notre vision.

Les centres de ressources

Thèse n°15 : Notre projet est aussi de construire des centres de ressource. C’est pour cela qu’un nouveau nom est né : souverains et unis. Souverains parce que c’est notre caractéristique première, celle qui nous permettra de tenir jusqu’au bout face à l’intrusion des perversions vaccinales dans nos corps. Unis, parce que c’est le seul choix possible pour réussir, face au camp d’en face. Unis parce que la richesse de nos débats doit toujours aboutir à l’unité. C’est pour cela que la question de la gouvernance se pose aujourd’hui avec acuité. Il faut apprendre à nous gouverner nous-mêmes, et une méthode fondée sur le consentement, une forme de sacralisation de l’écoute et de l’expression, des rôles précis donnés à quelques-uns… L’apprentissage est essentiel. C’est un mot clé de notre société. Cela n’a rien à voir avec la formation. Imaginer, générer, mettre en œuvre de vastes campagnes de partage des connaissances, telle est la seconde fonction de notre projet. C’est donc une société qui se construit par la découverte permanente de nouveaux savoirs et de nouveaux savoir-faire qui doit se substituer à une société fondée sur la consommation, la surconsommation, et le plaisir. Les êtres souverains ont besoin d’une société de personnes impliquées, conscientes qu’elles le sont, et conscientes des raisons qui rendent cette implication essentielle.

Thèse n°16 : Les héros de notre temps sont des gens discrets, patients, attentifs. Notre projet va nécessiter que se construisent des modèles de communication pour nourrir la société. Il va également devoir étayer la défense de notre peuple, devant les tribunaux du camp d’en face comme devant ses soldats. Il lui faudra bien évidemment construire des ambassades, transformer ce que nous appelions auparavant, « la lutte », en diplomatie avec ce camp. Il devra construire aussi des éléments économiques, comme le développement des coopératives le furent au début du 20e siècle. Nous voyons déjà que la définition de tous les métiers sera chamboulée. Plus personne ne soignera, mais ceux qui soignent aujourd’hui devront enseigner le soin d’eux-mêmes à leurs patients. Plus personne n’enseignera vraiment, mais ceux qui enseignent devront former tous les acteurs de la société à transmettre savoirs et savoir-être. On passera de la transmission des savoirs à l’appropriation souveraine en fonction des désirs et besoins de chacun.

Thèse n°17 : Plus personne n’assurera les différentes fonctions essentielles. Partout où l’on envisage la mise en place d’intelligence artificielle, partout devra se mettre en place un système bien moins coûteux mais beaucoup plus riche, porteur de beaucoup plus de joie de réalisations de soi : l’intelligence collective. Parce que c’est ce qui mettra tous les acteurs en joie, joie qui se remarquera et se communiquera, et c’est ce qui permettra de gagner petit à petit, parce qu’on va s’occuper de tous les aspects de la société qu’on pourra prendre en compte. Comme le dit si bien Louis Fouché, la révolution a déjà commencé. Oui, mais à la différence de ce que dit Louis, il s’agit plutôt d’une contre-offensive doublée d’un retour vers soi. Ce n’est pas vraiment une révolution mais plutôt un cheminement pour reprendre sa souveraineté, créer le monde qui nous sied. Il ne s’agit pas de vaincre mais de repartir sur un autre chemin. En fait, c’est un projet d’alternative, marqué d’une volonté de résistance, et fondé sur la sécession d’un monde en déshérence.

Préserver le vivant

Thèse n°18 : C’est en cultivant les trois principes fondamentaux de notre mouvement que nous pourrons avancer solidement et sereinement sur cette nouvelle voie : souveraineté, nature, spiritualité. Et ce qui restera de politique, c’est la discussion permanente qui sera toujours nécessaire pour articuler les différents niveaux de souveraineté. Cette discussion dans le respect de chacun se distinguera clairement de ce nous appelons discussion aujourd’hui, avec souvent la victoire du plus convaincant. Nous devrons cultiver l’écoute, l’élaboration du consentement, ce qui prend bien plus de temps, mais reste le gage de la souveraineté de chacun. Mais ce sera aussi une discussion bien plus complexe autour de notre posture de gardiens du vivant. Il faudra négocier entre la science et la tradition, la science et la nature. Il n’est pas certain qu’il soit nécessaire de trancher systématiquement pour la science. Il faudra aussi discuter de ce qu’on appelle maintenant la spiritualité. Justement, depuis des siècles, les êtres humains avaient créé le religieux. Ou avaient hérité de la religion. La manière de tisser les liens entre les personnes. Et de fournir des liens vers la compréhension de l’existence du monde. Et vers la science donc, aussi. C’est un fondement essentiel de la société future. Ce fondement devra nécessairement rester ouvert. Il doit permettre le dialogue entre ceux qui ne croient plus en Dieu, mais qui, pour beaucoup croient en l’homme, sans pour autant s’illusionner sur leur absence de limite, et ceux qui n’ont pu retrouver ailleurs qu’en Dieu les explications que leurs Eglises, leurs prêtres et leurs imams ne fournissent plus, tellement ils se sont laissés inféodés par le monde, au sens chrétien du terme. Avec cette sorte d’Apocalypse, nous sommes aussi dans un besoin de renouveau du religieux. Les humains, qui sont loin d’être des Dieux, peuvent travailler, collectivement, à redonner sens à la vie. C’est peut-être la tâche la plus fondamentale et la plus difficile qui soit : construire une société dans laquelle Dieu et le religieux retrouvent toute leur place, dans le partage de toutes les croyances, et dans le respect de tous les humains.

Daniel JAUNAS, le 4 décembre 2021 avec quelques modifications du 8 février 2023.

Epilogue

Epilogue : un peu plus d’un an plus tard, les espoirs que nous fondions ne se sont pas réalisés. Il y a un certain nombre d’explications qui peuvent être apportées :

  • Nous ne sommes pas à la hauteur de notre tâche. Nous le savions, nous savions également qu’un travail agissant dans la bonne direction permettrait d’attirer des capacités supérieures à celles dont nous disposions.
  • Nous avons dû organiser « à l’arrache » notre prise d’autonomie, alors que la facilité a gagné nombre de nos amis, qui ne nous ont pas suivi sur le coup.
  • Nos meilleurs militants sur le terrain risquaient de perdre leur avantage en devenant cadres de notre projet, et les cadres recrutés directement n’avaient qu’une légitimité insuffisante sur le terrain.
  • Beaucoup de ceux qui s’étaient fortement investis dans la construction d’un nouveau monde se sont vus rattrapés par leur vie privée, devant défendre leur emploi et leurs ressources économiques, devant défendre leur relation de couple ou leurs relations familiales, largement attaquées par le pouvoir, et constatant l’aspect peu constructif d’un militantisme souvent confondu avec un tourbillon de rencontres.
  • Mais surtout, nous savions que la proposition de communauté était encore trop précoce par rapport aux besoins ressentis et exprimés par nos amis « éveillés », alors que la pression mise en place avec le pass sanitaire semblait s’atténuer avec les campagnes électorales, l’ouverture du deuxième front mondialiste à la frontière russe, et la confiance revenue par le constat de l’échec total des ripostes du monde occidental.
  • Dans ce cadre, la mise en place de notre centre de ressource ne pouvait fonctionner que dans un cadre dynamique, alors que, de toute part, le dynamisme abandonnait le mouvement, ou se réfugiait dans une proposition intéressante, très fortement soutenue par diverses forces, que constituait « solaris », mais que nous ne pouvions pas cautionner, car centrée trop fortement sur les questions …
  • Nous avions conscience que les mauvaises conditions de démarrage de notre S&U (sauf en Ile de France) limitaient considérablement notre discours. Nous avons donc décidé de tisser des liens avec deux autres réseaux. Le premier composé au départ de petits réseaux associés qui le premier mai 2022 ont décidé de se définir sous l’appellation de Synergie, le second développé à partir du projet journalistique personnel de Eric Verhaeghe et nourri à la fois par un besoin de revanche sur la vie après le suicide de son fils et la nécessité d’adapter et d’implanter un courant politique qui s’était fortement développé aux USA en partie dans l’ombre de Donald Trump, le libertarianisme.
  • Nous n’avons pas donné une suite formelle au projet Synergie, parce que c’est d’abord notre charte qui était le fondement de S&U, et elle entrait en contradiction sur plusieurs aspects avec Synergie : en développant le principe de Vérité, en comprenant que l’organisation était notre principale tâche plutôt que l’organisation d’un grand nombre de campagnes, et en refusant l’analyse intitulée « fraude du nom légal » qui nous apparaît comme une pure importation d’un concept anglo-saxon. Pour autant, il apparaît que nous devons implanter le projet des communautés au sein même de ce projet, comme l’adresser à tous les autres réseaux.
  • Au contraire, nous aurions aimé cultiver au mieux notre relation avec « rester libre » et les projets d’Eric Verhaeghe. C’est lui qui, ayant exigé de notre part toute référence pouvant être connotée « antisémite » et toute critique à son passé « franc-maçon », chose qu’il était à la fois impossible d’obtenir de nos militants et injuste de leur opposer, a fait cesser nos collaborations. Pour autant, dès que les communautés mises en place le permettront, nous ferons en sorte de communiquer en sa direction, car il constitue un pont entre nous et le « main stream ».
  • Dans le fond, la principale raison, c’est d’avoir inversé l’ordre des choses : composer ce qui devait encadrer la mise en place des communautés avant d’avoir le signal du terrain que ces communautés étaient possibles et souhaitées. C’est pour cela que nous proposons maintenant d’inverser l’ordre de nos priorités, en remettant la question essentielle au centre du village ou des quartiers de nos villes : construire les communautés est essentiel et le reste se mettra en place tout seul, car nous avons déjà largement pensé à le préparer.
  • Une des questions peu abordées dans le texte précédent est la question scientifique, sur laquelle nous avons fortement progressé, en comprenant à quel point les idées de Pasteur ont engendré l’essentiel des difficultés de la santé, priorisant le profit et la consommation des médicaments à la recherche des meilleurs soins que l’aide de la nature pouvait nous apporter….
  • Bref, déçus de nos limites, mais confiants dans notre foi…